C’est une tentation aussi ancienne que l’humanité. Désigner un coupable. Le charger de tous les maux. Autoriser la persécution du bouc émissaire.

Un scénario qui se répète sans cesse, partout – qui renseigne sur la nature humaine. Comme il est confortable de se débarrasser de sa propre responsabilité, comme il est facile de jouer la carte du rejet, de l’humiliation, de la brutalité. Désagréable de regarder en face cet aspect de la nature humaine.

En creux, on peut en déduire que c’est vertigineusement ardu de défendre l’entente et d’agir pour l’inclusion. Pourtant, dans toutes les périodes d’immenses périls, la solution est toujours venue de la réunion de personnes de bonne volonté.

Des personnes qui s’accordent sur une vision de l’avenir, parce qu’ils partagent des valeurs, parce qu’ils préfèrent porter leur attention sur leurs points communs. Parce qu’ils choisissent de faire le pari de la confiance, de l’entraide, de la générosité.

Finalement, tout revient à une question d’amour : amour des autres, de la vie, du vivant.

Finalement, l’audace la plus grande est de croire en ce pouvoir inaliénable de l’amour.

Se battre pour incarner un amour qui s’affranchit des réflexes nauséabonds, des dogmes étroits, qui s’invente aussi large que l’océan. Regarder en face cet autre aspect de notre humanité, cette dimension reliée à notre âme – et honorer avec courage cet élan tout aussi naturel, irrépressible, à tendre la main.

> Cette chronique fait partie de la série 2024 « Transformation ». Une série sur le changement, vécu comme un appel intime, comme une voie vers une vie plus pleine. Vous aimez ce que je publie ? RDV sur les réseaux sociaux pour retrouver de la poésie, et les autres chroniques que j’écris depuis 2016.