Scène banale en pleine rue : un scooter et un automobiliste énervés, parce qu’une priorité grillée, parce qu’un coup de frein différé, parce qu’un pare-chocs percuté… Corps agités, visages crispés, noms d’oiseaux balancés.

Scène fréquente dans les transports : wagon bondé, silhouettes serrées, tension démesurée. Pour un regard, un geste, une parole, dérapage. Le respect valdingue, viennent les jugements méprisants, suivent les mots grossiers : défoulement des frustrations.

Scène usante sur les réseaux sociaux : une publication d’actualité, en dessous des commentaires nombreux, aigris, dogmatiques, belliqueux – derrière un écran, facile de calomnier, de bafouer l’altérité. Soupirs découragés : ce besoin tenace d’avoir raison, comment le dépasser ?

Tous les jours, partout, spectacle de la discorde, de l’opposition, du fracas.

Bien sûr, il y a des causes qui demandent de se lever et de s’exprimer.

Mais pourquoi basculer dans un langage qui déshumanise l’autre camp ? Et comment construire le monde de demain, si on continue à se hurler les uns sur les autres ?

Préférer l’initiative collective, se battre pour fédérer les bonnes volontés, travailler en direction de l’entente et de l’harmonie : ne pas sous-estimer le courage que cela exige. L’humilité aussi, et l’intelligence émotionnelle par-dessus tout.

Pour amorcer le mouvement, pas besoin de chercher des modèles, d’attendre les circonstances idéales. On peut commencer maintenant en ajoutant une dose de tendresse dans son discours, une dose de poésie dans son action…

💪 Avec vaillance, incarner la transformation.

🤝 Avec confiance, marteler : le monde nouveau ne naitra pas sans nous.

> Cette chronique fait partie de la série 2024 « Transformation ». Une série sur le changement, vécu non comme un fardeau, une épreuve subie, mais comme un appel intime, comme une voie vers une vie pleine. Vous aimez ce que je publie ? RDV sur les réseaux sociaux pour retrouver de la poésie, et les autres chroniques que j’écris depuis 2016.