2024 / 6 : PORTER À LA CONSCIENCE
- mars 21, 2024
- by
- Mathilde Vermer
Pourquoi, au cours des siècles, tant de personnes qui tenaient la plume en sont mortes ? Réponse connue : on ne voulait pas les entendre. Leur parole dérangeait. Trop audacieuse pour les mentalités de l’époque. Trop gênante pour l’ordre établi. Trop libre pour les garants des dogmes. Pendant longtemps, et aujourd’hui encore à certains endroits du globe, écrire était, et reste, un métier dangereux.
Pour avoir suscité tant de rejet, tant de violence, on peut s’interroger : quelle est l’essence de l’acte d’écriture ? Si on admet qu’il y a un processus préliminaire à la publication, de quoi est-il vraiment question quand on pose des mots sur le papier ?
Je crois que le travail rédactionnel est fondamentalement un travail de conscience. Il s’agit de révéler des dynamiques sociales, éclairer des ressorts psychologiques, décrypter des enjeux plus ou moins souterrains, exposer des points de vue plus ou moins confortables à écouter.
Ce travail de mise en lumière n’est pas réservé à la philosophie, à la production d’essais ou de pamphlets. La fiction a aussi cette capacité de déterrer les non-dits, tendre un miroir, nourrir l’âme, et, par ricochet, faire bouger les lignes. C’est pour cela que tant de romans, de films, de pièces de théâtre ont été interdits. Ce n’est pas rien d’avoir accès à l’imaginaire des gens. Ce n’est pas rien d’influencer leur vision du monde, de la vie, d’eux-mêmes.
Qu’en est-il des poètes et poétesses ? Est-ce que leur écriture a de l’impact sur les esprits, sur la réalité ?
Évidemment ! Je pense que la poésie a de nombreuses cordes à son arc, par la diversité des thèmes abordés, par sa manière originale de manier le langage. Elle nous permet de regarder autrement ce qu’on ne voit plus, approcher ce qu’on ne comprend pas, savourer davantage ce qu’on apprécie distraitement.
Surtout la poésie nous répète un message ô combien simple, ô combien sulfureux : n’oublie pas que tu es en vie, debout sur une planète vivante. N’oublie pas de faire quelque chose de cette vie. Transforme ton chagrin en tendresse, ta rage en mouvement, ta peur en espoir. Et prends le temps de respirer, de contempler, d’aimer, de jouer, d’explorer les possibilités de ton incarnation.
C’est parce que j’honore ce message que je me mets au service de la poésie. Sur les réseaux, dans vos oreilles, en créant des espaces de dialogue, j’écris et je transmets la fièvre poétique. Avec une joie inaltérable, avec une foi solide, j’affirme : la poésie contemporaine est bastion de résistance, havre dans la tempête, et oui, la poésie change le monde.
> Cette chronique fait partie de la série 2024 « Transformation ». Une série sur le changement, vécu non comme un fardeau, une épreuve subie, mais comme un appel intime, comme une voie vers une vie pleine. Vous aimez ce que je publie ? RDV sur les réseaux sociaux pour retrouver de la poésie, et les autres chroniques que j’écris depuis 2016.
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> Crédit photo : Marine Lécroart Photographies