APRÈS RAMALLAH : EXTRAITS DU LIVRE
« Il décrit comment certains jours l’eau et l’électricité manquent. Il évoque ces villages où le Mur sépare les familles, les enfants de leur école, les marchés de leurs clients, les cultivateurs de leurs oliviers. Faysal parle, il ne faut pas l’arrêter. Faysal veut pouvoir vivre sur et de sa terre. Il veut que le Mur tombe. Il veut pouvoir circuler sans être contrôlé. Il veut un avenir meilleur pour ses enfants. Il veut la paix, vivre avec les Israéliens sans être continuellement humilié. »
Après Ramallah, roman, Mathilde Vermer, Editions Michel de Maule
Page 40-41
« Un jour, les routes sont ouvertes, on fait le trajet sans encombre. Le lendemain, il faut cinq heures pour faire trente kilomètres. (…) il est facile d’établir un check-point, il suffit de deux jeeps militaires en travers de la route et la circulation est bloquée. »
Après Ramallah, roman, Mathilde Vermer, Editions Michel de Maule
Pages 88- 89
« Des tentes, c’est là où logent les réfugiés. Que se passe-t-il quand les réfugiés ne sont pas rentrés chez eux après plus de cinquante ans d’attente ? En Palestine, les camps sont devenus des bidonvilles aux ruelles étroites, regorgeant de bicoques en béton à l’architecture imprécise. Ce qui frappe tout de suite, c’est l’odeur d’égout des allées étriquées et sales. Trop de gens, dans un espace trop petit, aux canalisations inadaptées. »
Après Ramallah, roman, Mathilde Vermer, Editions Michel de Maule
Page 103
« Sur le Mur, j’ai lu un graffiti : To exist is to resist. Voilà, tout est là. Dans un slogan usé. On résiste pour vivre dignement sa condition d’être humain. Parce qu’on ne peut pas accepter de se laisser écraser par d’autres ou par le destin. Il n’y a pas de fatalité, il y a seulement des gens qui, un jour, se lèvent et disent : « Ça suffit ! On veut vivre autrement ». »