Je salue son courage. Je salue sa droiture. Je salue la leçon de démocratie qu’elle nous donne.
On n’est pas obligés de tomber collectivement dans la peur.
On n’est pas forcés d’adhérer à cette vision politique qui veut que la lutte contre le terrorisme soit la priorité absolue. Que cette lutte justifie le retrait de nos droits.

Je salue votre acte, Madame Taubira, et, en même temps, déjà, je regrette votre départ. Qui désormais parlera pour nous, citoyens en quête de fraternité et de paix ?
Qui mettra des grains de sable dans cette machine trop bien huilée qui veut faire perdurer l’état d’urgence ?
Qui, dans les sphères les plus hautes, se fera l’écho de ceux qui refusent aussi bien la terreur d’extrémistes que l’arbitraire des pouvoirs publics ?

Aujourd’hui, je pense à ces autres expériences de démocratie, ces expériences qui laissent de la place aux voix discordantes, ces expériences qui construisent dans un élan commun, ces expériences qui relaient des envies et non des replis. Je pense à Marinaleda, en Andalousie, où les citoyens prennent tous part au processus de décision, où le maire les écoute, où la vie quotidienne est devenue plus douce pour chacun.

Je pense que ça serait bien si nous aussi, en France, on faisait vivre ce genre de démocratie.
Mais, au fond… Qui nous en empêche ?

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PS : Vous ne connaissez pas cette ville espagnole où il n’y a ni chômage, ni problème de logement, ni violence ? Et bien, voilà où vous pouvez en apprendre davantage : https://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/HAFFNER/49520