Évidemment, il y a toujours ces questions politiques, américaines, françaises, turques, qui mobilisent un coin de ma tête.

Mais il y a aussi, cette semaine, un blues qui vient de deuils que je dois faire dans ma vie. Des liens qui ont changé, qui se révèlent en contradiction avec mes valeurs, en décalage avec mes attentes, en porte-à-faux avec mes souvenirs.

Et puis, il y a la sphère professionnelle. Ces derniers jours, j’ai animé deux formations que j’ai conçues il y plusieurs années. Et j’ai senti, parce que j’ai éprouvé une fatigue plus vive que d’habitude, que je ne m’y retrouvais plus. Une envie de nouveau, tenter d’autres expériences, rencontrer d’autres types de gens, gagner autrement ma vie.

Je crois que c’est sain de reconnaître qu’on est arrivé au bout de quelque chose. Je crois aussi que c’est vivifiant de s’essayer à l’audace, de décider de ne pas refaire encore, de trouver d’autres voies avant de connaître l’ennui du confort, la frustration de l’immobilité.

La suite ? Pas claire. Un atelier d’écriture autour des femmes de lettres que j’adore (de Woolf à Ernaux). Des vidéos pour peupler la littérature d’un souffle. Repartir vers l’entreprise avec un positionnement plus affirmé. Partout sortir des carcans dans lesquels je me suis enfermée. Prendre davantage d’ampleur, aussi bien dans les risques que les gains possibles. Ne pas chercher à plaire, d’abord parier sur l’avenir en écoutant en moi ce qui demande à fleurir.

Et, pour ce dimanche, comme une contribution à cet élan que je perçois, je profiterai d’une escapade parisienne pour emmener mes pieds et mes yeux au Centre Pompidou. J’irai m’imprégner des intuitions de Magritte.

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Et vous, c’est quoi votre programme ?

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