La saison nous envahit de sa nuit. Il fait vite noir et le froid nous mord. Il fait si froid et le noir nous prend. La saison en écho aux derniers soubresauts de notre planète. L’accélération de ce qui pourrait ressembler à un engrenage infernal. Le monde du Brexit, de Trump, de Poutine, d’Erdogan, le monde de cette crise qui poursuit sa course. Qui sait ce qui viendra après ? Qui sait de quoi sera fait le printemps ?

En ce moment, je suis fatiguée. Trop de travail, trop de soucis. Je ne sais plus. J’ai envie de dormir, ou de connaître l’éternité dans un long bain, m’envelopper dans le liquide et le chaud, avec de la mousse, et du silence. Mon corps me dit qu’il faut hiberner. Et ma tête acquiesce. L’heure est au retrait, reprendre des forces en se permettant une coupure, s’abstenir de commenter, s’éloigner du bruit des médias. Quitter l’époque. Rentrer. Réfléchir. Visiter ce qu’il y a à l’intérieur. Ecouter. Observer. Méditer.

Avoir confiance en ce soleil qui revient après la traversée de l’obscurité. Avoir confiance en nous, en notre humanité partagée. Avoir confiance en moi, les ressources que je possède, mon cerveau qui fonctionne, mon cœur qui tisse des liens, mon intuition qui me guide. Au-delà du bien et du mal, avancer à la recherche d’une forme de vérité, avancer vers ce qui nourrit la liberté. Ne pas céder face à la peur et à la noirceur. S’accrocher aux étoiles.

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Et vous, en ce mois de décembre, vous en êtes où ?
Vous connaissez cette envie d’hiberner ?
Vous acceptez d’y succomber ?

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