Le mouvement #‎NuitDebout‬ perdure.
Sans leader, sans programme inscrit dans le marbre, pacifique, simplement avec l’énergie incroyable de ceux qui veulent sortir de nos impasses socio-économico-politiques.
Une persévérance qui ne cède pas devant les critiques.
Certains disent : à quoi ça sert, ce mouvement ?
D’autres ajoutent : encore des utopistes.
Enfin, quelques-uns sifflent : des discours – à quand l’action ?

Evidemment, c’est normal que des critiques émergent. C’est sain, en démocratie, qu’il y ait diversité d’opinions. J’entends beaucoup de peurs dans les reproches qu’on adresse à ceux qui veillent place de la République. J’entends, je peux en comprendre une partie et en même temps, je suis profondément admirative de ce qui se déroule, en ce moment, au cœur de Paris.

Chaque jour, je lis dans la presse avec attention les articles consacrés au mouvement. Pour l’instant, si je saisis bien, il a surtout été question de libérer la parole. Permettre aux citoyens d’évoquer les problèmes rencontrés au travail, dans leur quartier, dans les divers lieux publics. Prendre le temps d’évoquer également la société dont on rêve. Beaucoup de paroles, donc.

Bah oui, mais c’est un excellent début !
Pour construire un projet, avec un chantier si vaste (revivifier notre démocratie – quand même !), ça semble logique d’avoir d’abord un temps d’écoute, d’échange, de débat. Et je trouverai ça très pertinent que ce temps se prolonge. Vu l’ampleur des questions actuelles, impossible d’accoucher en un instant de solutions magiques… Patience et réflexion, dans un monde qui va si vite, qui donne si peu d’importance à l’articulation d’une pensée, voilà les signes du sérieux du mouvement.

Comme tout le monde, je ne sais pas ce qui va se passer après. Mais j’ai confiance et j’ai les yeux qui brillent devant la mobilisation, la générosité, l’audace de ceux qui traversent la nuit pour voir poindre d’autres jours.

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Alors, pour une fois, ne sombrons pas dans le cynisme et le pessimisme… Allez, pour une fois, offrons-nous le droit d’y croire !